L'ANALYSE GRAPHIQUE : MODE D'EMPLOI

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SOMMAIRE

LES SUPPORTS ET LES RESISTANCES

LES FIGURES DE CONTINUATION 

LA THEORIE DES CORRECTIONS

LA FIGURE EN TETE-EPAULES 

LA FIGURE EN DOUBLE SOMMETS  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES SUPPORTS ET LES RESISTANCES

Lorsqu'on observe un graphique de cours, on constate, au premier abord, que les mouvements peuvent suivre une tendance. On parle communément de tendance à la baisse ou de tendance à la hausse.

Le premier travail de l'analyste graphique est donc de repérer ces droites de tendance, qui relient plusieurs sommets ou points bas dans une série de cours. La tendance est dite à la hausse (ou à la baisse) lorsque la pente de la droite est positive (ou négative). D'une manière générale, plus les points, sur la droite, sont nombreux, plus la tendance est forte.

Par extrapolation, ces droites dites de résistance lorsqu'elles coiffent le cours (R1 et R2) et de support lorsqu'elles le soutiennent (S1 et S2) constituent les seuils à surveiller, car la réaction du cours contre ces droites peut amener à un changement de tendance à court terme (rebond à la hausse ou à la baisse contre la droit, cassure de la droite).

Dans cet exemple, alors que le cours évoluait initialement entre la droite de résistance R1 et la droite de support S1, la cassure de S1 a mis fin à la tendance haussière dans laquelle le cours était inscris. Depuis, celui-ci est bordé par deux nouvelles droites (R2 et S2), le cours testant désormais la résistance R2.

S'il rebondit contre R2, il peut revenir contre son support S2. EN revanche, le franchissement à la hausse de R2 libérerait un nouveau potentiel d'appréciation (indiqué par exemple par S1, devenue dès lors une résistance). La résistance R2 jouerait alors le rôle d'un nouveau support pour l'action.

 

LES FIGURES DE CONTINUATION

Deux grandes catégories de figures "chartistes" peuvent être mises en évidence : les figures de continuation, lorsqu'elles indiquent une forte probabilité de voir la tendance de fond (hausse, baisse) se poursuivre, et les figures de retournement quand, au terme du mouvement, la tendance devrait s'inverser.

Dans la première catégorie de figures, on distingue les formations en drapeau (flag en anglais) et les fanions (ou penants). Dans les deux cas, la tendance de fond (haussière ou baissière) est interrompue par un mouvement de consolidation de court terme, de tendance inverse (baissière ou haussière), avant que le cours ne reprenne son orientation originelle. On dit alors que le marché s'est "reposé" au cours de cette petite consolidation.

La différence entre les deux appellations (drapeau ou fanion) réside dans la forme du "repos" : pour le drapeau, les droites de support et de résistances sont parallèles (comme dans l'illustration) alors que, pour le fanion, elles sont disposées en triangle, le mouvement de hausse (ou de baisse) initial représentant le mât du fanion.

On calcule l'objectif de sortie de la figure en reportant, à partir de la résistance (dans le cas d'une tendance de fond haussière) ou à partir du support (tendance baissière), la taille du mouvement initial ("h", représenté par le mât). Ainsi, lorsque le cours d'une action a subitement progressé et qu'il a ensuite consolidé de quelques pour-cent, une nouvelle hausse de même ampleur peut être attendue si une figure en drapeau ou de fanion a été mise en évidence.

 

LA THEORIE DES CORRECTIONS

La théorie des corrections donne, lorsqu'une tendance s'achève, des indications sur le potentiel (chute ou rebond) d'une valeur. Ce mouvement prend le nom de retracement, le retracement le plus connu étant celui de "50%".

Dans le cadre de cette théorie, plutôt utilisée en seconde approche par les spécialistes, un mouvement haussier allant, par exemple, de 600 à 700 points pourra être corrigé de 50 points (50% de la hausse de 100 points observés). En fait, cette théorie est affinée par la mise en évidence de deux autres seuils de corrections possibles : de 33% et de 66% dans le cadre de ce retracement. On parle de "paliers".

Ainsi, lorsque le mouvement de correction s'engage, si le premier palier (33%) ne soutient pas le cours, celui-ci peut alors tomber jusqu'au deuxième palier (50%), voire au troisième palier (66%). Après ce troisième palier, il ne s'agit plus d'une correction, mais de la formation d'une nouvelle tendance.

Ces éléments sont précieux : lorsque la correction d'une forte tendance dépasse 33%, il y a de fortes chances pour qu'elle atteigne au moins 50%. Cette méthode peut être utilisée pour calculer les objectifs de sortie quand les cours viennent casser une droite de support ou de résistance.

 

LA FIGURE EN TETE-EPAULES

Figure phare de l'analyse graphique, la configuration en tête-épaules est, à l'inverse des figures de continuation, caractéristique d'un retournement de tendance. Elle doit son nom à sa forme, facilement repérable, marquée par trois sommets, dont le deuxième, appelé tête (T), est plus haut que les deux autres, qui s'apparentent ainsi à des épaules (EG et ED).

La ligne de cou (LC) supporte la figure. Elle doit avoir, en théorie, une pente nulle, c'est à dire qu'elle doit être horizontale. En pratique, on admet une pente n'excédant pas 10%.

Dans un premier temps, un fort mouvement de hausse st suivi d'une phase de consolidation (formation de la première épaule EG), qui ramène le cours sur sa droite de tendance haussière (S) et sur laquelle il va fortement rebondir. Le retournement de tendance se produit alors (T), dans des volumes faibles, et le cours n'est, cette fois, plus soutenu par sa droite de support, qu'il casse pour venir rebondir, une nouvelle fois, sur la ligne de cou (LC). La correction, à la hausse, du fort mouvement baissier précédent permet de dessiner la seconde épaule (ED), souvent annonciatrice d'un mouvement baissier de forte ampleur. Cette configuration est, historiquement, fiable dans 80% des cas lorsque la ligne de cou est cassée après la seconde épaule. Le potentiel de baisse correspond à la hauteur de le tête (h), qu'il faut reporter à partir du point de rupture de la ligne de cou. Il s'agit néanmoins d'un potentiel minimal de correction. Parfois, un rebond (pullback, P) contre la droite de tendance baissière (résistance R) vient accroître la force de la figure. La figure en tête-épaules inversée présente les caractéristiques (et conclusions) parfaitement symétriques à celle de la figure en tête-épaules.

 

LA FIGURE EN DOUBLE SOMMETS

Dans la famille des tête-épaules, la figure en double sommet (ou en "M") est un tête-épaules qui aurait perdu la tête. Formation de retournement baissière relativement fréquente, cette construction peut être décomposée en quatre phases.

Après un fort mouvement de hausse, les investisseurs prennent légitimement une partie de leurs bénéfices, entraînant la formation d'un premier pic (A). D'autres investisseurs profitent alors de cette faiblesse momentanée des cours pour prendre position (B). Les cours remontent alors en Bourse, et retrouvent des niveaux proches de celui du premier pic. Les investisseurs présents depuis l'origine profitent de ce rebond pour solder totalement leurs lignes, alors que les seconds préfèrent également empocher leurs bénéfices, entraînant une plus forte rechute des cours.

D'une manière générale, lorsque ce mouvement de baisse est engagé, un fort signal de vente se déclenche quand les cours viennent casser, à la baisse, la ligne de support (LC) de la figure. Le potentiel de poursuite du mouvement correspond à la hauteur "h", équivalent à l'écart séparant le sommet A de la ligne de cou LC. C'est la seule indication qui peut être fournie par la configuration en double sommet (ainsi que par le tête-épaules). Ensuite, l'histoire continue... L'indice ou la valeur peut amorcer un rebond ou poursuivre sa chute.

On appelle figure en double creux (ou en "W") la construction symétrique à celle de la figure en double sommet. Il est, dans ce cas, conseillé d'acheter une fois que le marché est revenu au niveau de la ligne de résistance (la ligne du cou LC joue alors un rôle de résistance et non plus de support), pour viser le potentiel de hausse "h".

 

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