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LE DAY TRADING

MATERIEL NECESSAIRE

CHOIX DES TITRES A TRADER

LES DONNEES A OBSERVER

LES ERREURS A NE PAS COMMETTRE ET QUELQUES REFLEXIONS

CONCLUSION

Comme son nom l'indique le day-trading signifie le fait de réaliser des opérations d'achat et de vente en bourse au cours d'une même journée. Vous savez que l'on peut soit acheter une action (ou un warrant, une option) puis la revendre, ensuite, en réalisant, si possible, un bénéfice, soit "vendre à découvert" (ou "shorter") c'est à dire vendre d'abord pour tenter ensuite de racheter moins cher. Tout l'art des day-traders est basé là dessus : savoir déceler les indices qui vont permettre d'exécuter ces ordres.

Il y a deux façons principales de pratiquer le day-trading : soit on ouvre une position et on la ferme ensuite une heure, deux heures après ou en fin de journée, soit on "surfe" sur les vagues et on ouvre et ferme trois ou quatre positions dans l'heure, en suivant la courbe des cotations.

On pratique le day-trading sur le marché américain ou le marché français. Pour ma part je le pratique sur les deux

Un PC digne de ce nom avec une bonne connexion internet (qui ne plante pas sans arrêt) car il faut pouvoir rester connecté pendant un moment d'affilée.

Des flux de cotations en temps réel, si possible au moyen d'un logiciel plutôt que d'une interface web, et un courtier qui exécute les ordres en temps réel (dans la seconde ou les 2 secondes), pour aller très vite. Si votre flux de cotations web est actualisé toutes les minutes par exemple, les prix peuvent avoir considérablement changé...

Enfin des commissions modérées et forfaitaires. Mon broker US prend 17$ par transaction et mon broker français 15 EUROS mais on peut sûrement trouver moins cher.

Deux critères indispensables :

- volatilité importante : un titre qui bouge habituellement de 0,5% ou 1% dans la journée n'est pas intéressant

- transactions très nombreuses pour avoir de la liquidité : quand on se présente sur le marché, il faut avoir immédiatement la contrepartie en face : le titre doit s'échanger à plusieurs centaines de milliers par jour.

On peut ensuite trader toujours ou souvent les mêmes titres auxquels on est habitué (exemple France Télécom et Alcatel pour la France, Intel et Yahoo pour les USA), ou repérer les titres qui vont bouger ou qui ont des chances de le faire.

Dans cette optique, on peut se baser sur les news (annonce de chiffres d'affaires, communiqués divers) ou sur le comportement des derniers jours d'un titre (repérer s'il y a eu des mouvements anormaux et s'ils ont des chances d'être corrigés).

Le fait qu'un titre monte ou descende n'est pas important : ce qui l'est c'est l'ampleur de son mouvement.

Les traders observent généralement, entre autres, les données suivantes :

- moyennes mobiles

- indicateurs de force de la tendance, de sur-achat ou sur-vente

- chandeliers japonais et "figures" que ces derniers réalisent

- comparaison des flux d'achat et de vente : qui prend la main, acheteurs ou vendeurs (on peut le voir par exemple au nombre de transactions passées au cours d'achat ou au cours de vente : s'il y a un pourcentage important de transactions au cours d'achat cela signifie que la tendance est baissière et que les acheteurs ont la main car les vendeurs ne peuvent pas fixer leur prix; s'ils veulent vendre ils sont obligés de le faire au prix que propose le meilleur acheteur, qui est moindre)

- comparaison du nombre d'actions achetées et vendues (si le nombre de transactions au cours d'achat est beaucoup plus important que le nombre de transactions au cours de vente cela signifie que les vendeurs sont nombreux d'où tendance baissière)

Bien entendu il existe des "méthodes" qui combinent tout ou partie de ces données. Certaines sont très efficaces

- n'essayez pas de pratiquer le day-trading sur Wall Street via un broker français : les commissions seront honteuses et les délais d'exécution de même : de ce fait vous perdrez à coup sur beaucoup d'argent et vos méthodes ne fonctionneront pas. Prenez un broker US et ouvrez un compte là-bas.

- mettez toujours un stop dès que vous avez ouvert une position (France : ordre à seuil ou à plage de déclenchement, US ordre stop-market ou stop-limit) : d'une part vous limiterez votre perte à la somme que vous aurez décidé à l'avance et d'autre part vous aurez l'assurance de ne pas perdre plus en cas de problème technique (connexion coupée, ordinateur planté, broker en panne...). Une grosse perte a toujours commencé par en être une petite.

- sachez sortir au bon moment, en fonction de votre scénario de départ : les choses ne se déroulent pas comme vous l'avez prévu ? Sortez sans attendre d'avoir perdu beaucoup d'argent. Vous vous êtes fixé un objectif de gain et vous voyez que celui-ci sera difficilement atteint ? (l'action a monté mais stagne maintenant, on est dans une zone de "congestion") Sortez, prenez votre argent. De manière générale, dès que vous commencez à être dans le brouillard, sortez.

- en fin de journée, sortez toujours : il peut y avoir le lendemain un "gap" (décalage important entre les cours de la veille et ceux du lendemain). Ainsi du jour au lendemain votre position un peu gagnante peut se retrouver largement perdante. C'est très frustrant de laisser le marché vous reprendre votre argent.

Dites vous qu'il y aura toujours des milliers d'autres trades profitables à réaliser. Ne vous polarisez pas sur un trade ou sur une journée : le day-trading, paradoxalement, est une affaire de long terme où le proverbe "les petits ruisseaux font les grandes rivières" s'applique pleinement : on ne veut pas faire un coup de temps en temps mais on veut chaque jour gagner 100, 200 300 ou 500 dollars ou euros. Ce n'est pas grand chose à chaque fois mais au bout de quelques mois cela peut être considérable.